Titre
Description
Au début de l'année 1914, la paroisse de Barnich, proche de la frontière luxembourgeoise, passe commande pour deux cloches à la fonderie Causard-Slegers, de Tellin. A cette époque, le luxembourgeois est la langue quotidienne parlée par la majorité des habitants de Barnich. Considéré comme un patois, la langue culturelle de référence est l'allemand. C'est donc en allemand, et en caractères gothiques, que le curé et ses paroissiens décident d'inscrire les dédicaces sur les nouvelles cloches. Le contrat est signé en juillet 1914... La commande ne sera honorée qu'en 1923, à ceci près que les dédicaces, à la demande des commanditaires, seront en français et en caractères romans !
Sur la question linguistique dans le pays d'Arlon: J.-M. TRIFFAUX, Combats pour la langue dans le pays d'Arlon aux XIXe et XXe siècles. Une minorité oubliée ?, Arlon, 2002.